Tête de Siguret (3032m) - Ubaye

Tête de Siguret (3032m)        Départ :  Meyronnes (Certamussat)  1592m            Dénivelée : 1500m

Ma semaine de vacances à Barcelonnette est sur le point de s'achever, mais elle a été bien remplie (4 sorties vélo et 2 sorties rando sur 6 jours !). Me voilà donc deux jours après ma rando au Chapeau de Gendarme sur le chemin de la Tête de Siguret, mon premier 3000 de l'année.

Il est 8h00, la navette gratuite nous pose, Cheyenne et moi, sur la route du col de Larche au lieu-dit Certamussat qui est un ancien village détruit pendant la seconde guerre et où il ne subsiste que le cimetière.

Après une courte descente, il faut traverser sur un joli pont en bois l'Ubayette, et monter une forêt de mélèzes. Le sentier est bien tracé dans ce bois mais ça ne va pas durer. A sa sortie, je débouche dans un pré en pente. Il y a bien un ou deux cairns, mais très vite je les perds. Le petit moment de doute passé, je prends tout droit dans ce pré en pente et oh miracle, à la lisière d'une autre forêt, j'aperçois le sentier. Ouf, je suis sur le bon chemin !

La pente est raide et débouche à la sortie du bois dans un vallon. Il y a une bergerie à ma droite où sont parqués des moutons. A partir de là, il n'y a plus vraiment de chemin, juste quelques cairns. Je fais attention de ne pas les perdre d'autant plus que je ne sais pas où se situe la Tête de Siguret parmi toutes les montagnes qui m'entourent.

Je franchis le col de la Draille (2368m) qui permet de basculer sur un vallon encore plus sauvage et de remonter en pente douce au milieu des marmottes jusqu'au pied de la Tête de Siguret.

Au fond de ce vallon, je suis cerné par les montagnes qui m'entourent. L'objectif de la rando est bien là, juste 300m au-dessus, mais la pente dans ces rochers semble raide, comment faire pour y aller ? J'attache Cheyenne et décide de monter à vue. Plus je progresse, plus ça devient raide, m'obligeant à marcher à 4 pattes, je ne suis pas à l'aise dans ce genre d'exercice. A plusieurs reprises je dois prendre Cheyenne dans les bras et la porter sur le rocher supérieur, à la limite de la 'petite' escalade. Elle ne bronche pas - formidable !

Tellement je ne suis pas à l'aise, j'ai du mal à regarder derrière moi en me disant que je ne pourrai sans doute pas rebrousser chemin. La partie exposée passée, je pousse un gros Ouf de soulagement et atteins le sommet qui est maintenant tout proche.

Il est 11h00, soit 3 heures de montée. La vue y est sensationnelle dans un ciel bleu pur. Vue sur la Bonette, les Ecrins enneigés et toutes les Alpes du Sud. 

Après le casse-croûte, il est temps de descendre par le lac encore enneigé de la Motte (2750m). Là encore, l'itinéraire n'est pas évident. Je fais attention de ne pas rester coincé sur une barre rocheuse et arrive tant bien que mal à destination. Je croise ici la seule personne de la jounée, une randonneuse qui monte d'un bon pas à la Tête de Siguret.

Les difficultés passées, j'ai largement le temps de descendre avant le retour de ma navette, j'en profite donc pour faire une sieste dans un cadre magnifique au bord du second lac. Je retrouve ensuite le chemin de montée.

Voilà une très belle boucle réalisée dans un environnement sauvage (1 seule personne croisée) mais qui demande un sens de l'orientation et un peu d'habitude sur la partie finale...le fait d'être seul, je n'en menais pas large !

Pour la petite histoire, j'ai dû porter Cheyenne pour rentrer au camping...elle était crevée et il lui a fallu 3 jours pour s'en remettre....bonjour les courbatures !